Les leaders engagés des piliers locaux dans la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre au niveau communautaire : Prévention – Alerte – Intervention au Burundi, en RD Congo et au Rwanda

Publication | Publié: 01 mars 2017

La COCAFEM/GL a pour vision d’œuvrer pour la construction d’une région des Grands Lacs paisible où chaque citoyen, homme, femme et enfant jouit pleinement de tous ses droits. Pour nous, cela implique que les femmes et les filles puissent vivre sans violences, à la maison, au champ, à l’école, au travail et dans la communauté. Le présent document présente l’une de nos contributions dans ce sens.

En nous appuyant sur des leaders basés dans la communauté, nous avons voulu susciter une dynamique locale de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG) et contribuer au changement social en faveur d’une vie sans violences pour les filles et les femmes.

Aujourd’hui, nous sommes fières de constater que notre expérience est un succès et souhaitons la partager comme source d’inspiration. Dans les zones où nous avons sensibilisé des leaders, puis accompagné ceux qui ont choisi de
« s’engager», les VSBG ne sont plus un tabou. On ose en parler, dénoncer les auteurs des violences et les conduire à la police. On prend l’initiative d’aller chez les voisins quand on sait qu’il y a violence conjugale. On constate un changement de comportement chez les hommes qui ont pris conscience des avantages à construire un couple et une famille sur une base de respect mutuel, sans violences.

Il existe par ailleurs une collaboration active entre les leaders engagés, la police, les structures de santé, le tribunal, les autorités locales. La COCAFEM/GL espère que son expérience sera reproduite par des organisations vouées aux droits des femmes et par des organisations de développement. Il est maintenant reconnu et démontré que les VSBG sont une contrainte majeure au plein épanouissement des filles et des femmes à tout niveau, ainsi qu’au développement social et économique des communautés et des sociétés. Ainsi, tout projet ou toute initiative de développement aura plus de chances d’atteindre ses résultats en intégrant des actions de lutte contre les VSBG! Nous osons croire que notre expérience saura aussi intéresser les bailleurs de fonds car investir dans l’approche proposée aura des retombées pour les femmes, pour la communauté et pour le développement en général.

Nos pays de l’espace COCAFEM/GL, à savoir le Burundi, la République Démocratique du Congo et le Rwanda, se sont engagés, en ratifiant la Déclaration de Kampala sur les violences sexuelles et basées sur le genre, à lutter contre ces violences. Nous pensons que l’expérience des leaders engagés pourra contribuer au développement de modèles de prévention et d’alerte précoce, qui font partie des engagements de nos États.

Enfin, nous remercions le gouvernement du Canada qui, à travers l’appui technique du CECI dans le cadre du projet PLUVIF, nous a permis de mener et de documenter cette expérience.

Thérèse NTIJINAMA, Présidente de la COCAFEM/GL

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