Usage durable de la technologie pour la responsabilisation du secteur public (SUSASAN)

Expertise

  • Développement économique

Moyen d'action

  • Développement
Pays Pays

Népal

Durée Durée

2017 – 2021

Bénéficiaires Bénéficiaires

95 303 personnes ont participé directement au projet
285 910 personnes ont été touché par les outils générés par le projet

Partenaires Partenaires

- Centre for Law and Democracy
- Young Innovations
- Freedom Forum

Budget Budget

4 795 702 $CAD (Affaires Mondiales Canada)
268 427 $CAD (CECI)

Le Népal connaît depuis quelques décennies une période d’instabilité politique, mais le vent commence à tourner. Le pays ne s’est démocratisé que récemment, et c’est dans ce contexte que ce projet, Usage durable de la technologie pour la responsabilisation du secteur public (Susasan), cherche à refermer la brèche entre les organismes non gouvernementaux, les communautés, les citoyens et les services gouvernementaux.

La technologie au service de la démocratie

Au Népal, le manque d’accès à des technologies intégrées pour la gouvernance et la responsabilité sociale constitue un obstacle important à la participation des citoyens et à leur capacité à faire entendre leur voix et agir collectivement. Les mécanismes institutionnels, les infrastructures et l’utilisation des technologies sont trop peu utilisés ou trop peu développés pour supporter des systèmes de participation réelle. L’approche du projet Susasan consiste à tirer parti des technologies intégrantes disponibles afin d’améliorer la transparence au niveau local et de donner aux groupes communautaires locaux plus de moyens de pression pour rendre le processus de prise de décisions démocratique plus inclusif.

Un service public plus transparent

Le CECI collabore avec des municipalités pour les aider à acquérir et apprendre à utiliser des technologies intégrées. Ces dernières permettent de rendre des données publiques de manière à augmenter la transparence des gouvernements locaux.
Un total de 24 centres technologiques seront construits dans le cadre de ce projet. Le premier centre, qui a été construit à Sanfebagar, a permis à cette municipalité de devenir le premier gouvernement ouvert au Népal. Au cours de ses deux premières semaines d’existence, plus de 300 personnes ont visité le local. Pendant cette même période, 30 personnes ont utilisé l’ordinateur public pour consulter des renseignements concernant de récentes décisions municipales, comprendre comment le budget était distribué, et trouver des centres de services (p. ex. de santé ou d’affaires), parmi tant d’autres renseignements rendus disponibles par la municipalité.

Une société civile plus engagée

Le CECI collabore également avec des organisations qui ont le mandat d’améliorer les conditions de vie des femmes et autres groupes marginalisés. Pour mieux défendre les intérêts des groupes qu’elles représentent, ces organisations doivent renforcent leur capacité à comprendre et interpréter les données ouvertes municipales. À travers ce projet, le CECI forme les organisations de la société civile à savoir décoder les budgets afin qu’elles puissent mieux comprendre les processus de prise de décisions. Des formations sur la collecte de données et l’utilisation des mécanismes de plainte et de réparation sont également organisées.

Le projet soutient 13 groupes locaux dans la municipalité de Bannigadhi Jayagardh, en partenariat avec Malika Development Organization, quant au dévelopement du leadership des femmes et de la bonne gouvernance, en collaboration avec la municipalité. Le projet a fourni une formation sur le renforcement des capacités et le développement du leadership aux organismes communautaires de la société civile, y compris la coopérative Himal. Mme Nanda Bohora, vice-présidente de la coopérative, a déclaré :

« J'ai participé à la formation sur le renforcement des capacités et le développement du leadership, et la formation a été vraiment productive. Nous avons été capables de nous exprimer clairement dans la communauté. J'étais auparavant la trésorière du groupe, mais grâce à ma confiance accrue, je suis devenue présidente. Aujourd'hui, j'assume même le rôle de présidente du comité des consommateur-trices. Sans le soutien du projet Susasan, je n'aurais pas pu m'explorer et devenir ce que je suis aujourd'hui ».

Grâce à une approche ciblant à la fois l’offre et la demande, le projet vise l’autonomisation des femmes et des hommes, des filles et des garçons, et des groupes marginalisés afin de voir augmenter leur niveau d’engagement dans le processus démocratique, et ainsi permettre à tous les Népalais de jouir pleinement de l’exercice des droits de la personne.


Résulats

Sur les 285 910 personnes touchées par le projet, 168 064 étaient des femmes provenant de groupes marginalisés et 185 000 étaient des jeunes. Ces personnes ont désormais un meilleur accès aux ressources publiques et ont acquis la confiance nécessaire pour traiter et s'engager dans des forums publics et communiquent leurs droits et leurs prérogatives pour les utiliser et les revendiquer correctement.

Les organismes communautaires et de la société civile ont renforcé leurs capacités technologiques pour s'engager auprès des groupes de femmes qui les composent. Le mentorat, le coaching, la formation, les cours formels et informels d'alphabétisation numérique, les campagnes de sensibilisation sur l'importance des technopôles et des technologies ont contribué à renforcer les capacités et à susciter l'intérêt des groupes de femmes à propos de l'utilisation des technologies. L'évaluation du projet a montré qu'environ 93% des groupes de femmes ciblés ont accès aux outils technologiques et les utilisent, et 95% ont déclaré que les outils ont joué un rôle important dans l'interaction avec les gouvernements locaux et ont contribué à façonner les processus de prise de décision au niveau local.  

De plus, 95% des personnes participants au projet pensent que les outils Susasan instaurés jouent un rôle essentiel dans la création d'une interaction entre les citoyens et les gouvernements locaux. De même, les outils technologiques ont considérablement aidé les gouvernements locaux à fournir des services publics et ceux-ci divulguent désormais leurs données et informations de manière proactive grâce à la technologie.

Le projet en chiffres

66 de centres technologiques ont été créés
 

200 organismes communautaires et de la société civile ont été appuyés
 

265 896 personnes utilisent la technologie pour une meilleure gouvernance

 

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