Coopératives de femmes productrices de karité

Expertises

  • Développement économique
  • Égalité entre les femmes et les hommes

Moyen d'action

  • Développement
Pays Pays

Burkina Faso, Mali et Niger - Burkina Faso : Provinces de la Sissili et du Ziro, région Centre-Ouest - Mali : Communes de Zégoua, de SIby, Ouolodo et Séléfougou - Niger : Tilabery et Dosso

Durée Durée

Septembre 2009 à août 2013

Bénéficiaires Bénéficiaires

75 000 personnes

Partenaires Partenaires

Burkina Faso:
- l’Union des groupements de productrices de produits de karité des provinces de la Sissili et du Ziro (UGPPK/S-Z)

Mali:
- Coopérative des productrices de karité de Siby (COOPROKASI)
- Association Conseil pour le développement (ACOD)

Niger:
- Fédération nigérienne des productrices de karité (FNPK BOULANGA)

Budget Budget

1 007 000 $ CA
- MRI : 440 000 $ CA  
- CECI : 567 000 $ CA

Économie sociale et renforcement du pouvoir économique des femmes : la chaîne de valeur du karité

Le CECI est très impliqué dans le développement économique local en Afrique de l’Ouest par le biais de filières agroalimentaires. Depuis plus de 15 ans, nous avons investi énormément d’énergie et de ressources dans la filière karité au Mali et au Burkina Faso, et plus récemment, en Guinée et au Niger. Nous avons obtenu des résultats probants avec des entreprises sociales productrices de beurre de karité, un produit typiquement africain de plus en plus recherché par l’industrie cosmétique et alimentaire internationale pour ses propriétés exceptionnelles.

Notre travail de coopération a permis d’améliorer les revenus de dizaines de milliers de femmes, membres des organisations de production partenaires. Il a généré des impacts remarquables sur les conditions de vie de milliers de familles dans les zones d’intervention. Avec la contribution de coopérants volontaires et en collaboration avec diverses organisations, nous avons renforcé les capacités des partenaires par la formation des femmes en production, en gestion et en commercialisation ainsi que leur habileté à travailler en concertation. Nous travaillons maintenant à favoriser la durabilité de la chaîne de valeur, la gestion de la ressource agroforestière, le développement de méthodes de production carboneutre ainsi que la croissance des ventes et des exportations. Toutes ces interventions constituent des contributions importantes au renforcement du pouvoir économique des femmes africaines, trop souvent marginalisées au plan économique.

Karité et environnement

Une contribution financière du ministère des Relations internationales du Québec nous a permis de démarrer en 2010 un nouveau projet d’économie sociale à caractère environnemental au Burkina Faso. La production de beurre de karité par des coopératives de femmes a connu un développement remarquable au cours des dernières années. Cependant, cette croissance pose de nouveaux défis au plan environnemental. En effet, cette activité de production nécessite une consommation relativement importante de bois de chauffage et d’eau, aussi, elle entraîne le rejet de résidus végétaux. À faible concentration, ces résidus sont inoffensifs, mais au fur et à mesure que la production augmente, les coopératives de productrices se trouvent confrontées à un problème nouveau de gestion environnementale. De plus, la pression sur les ressources naturelles (l’eau et le bois) risque de devenir critique dans un environnement sahélien. Étant donné que la plupart de ces nouvelles entreprises sociales envisagent d’accroître leur production pour répondre à la demande, des mesures doivent être prises à moyen et long terme afin d’assurer la durabilité de ce développement socio-économique par la mise au point de méthodes de production plus écologiques.

C’est ce défi que nous relevons actuellement en partenariat avec une importante entreprise sociale, l’UGPPK, une union de coopératives qui rassemble plus de 3 000 productrices de karité au Burkina Faso. L’objectif est de mettre en place une unité de « production verte » de beurre de karité à partir d’une technologie « carboneutre ». Les principaux volets du projet sont la gestion des ressources naturelles, le compostage des résidus végétaux, le recyclage des eaux usées ainsi que l’usage accru d’une énergie renouvelable par la production de biogaz et l’énergie solaire. La formation des productrices et l’optimisation ergonomique de la chaîne de production font également partie de l’initiative dans le but de réduire la pénibilité du travail et d’améliorer la productivité et l’efficacité énergétique.

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