Mali, région de Tombouctou, communes des Cercles de Diré, Goundam, Niafunké et Tombouctou (272 villages ciblés au total)
Juillet 2013 à 2020
40 738 familles (avec une moyenne de 7 individus par ménage)
Association Subaahi Gumo (ASG)
6 111 772 US$ (USAID/OFDA)
Pour encourager la cohésion sociale dans le contexte post-conflit, une approche participative est mise en avant dans l’exécution des activités. De même, la mise en œuvre du projet se fait dans le cadre d’une collaboration soutenue avec les représentants sectoriels locaux de l’État central en vue d’une meilleure synergie entre les activités et les priorités gouvernementales. Ainsi le choix des bénéficiaires est le résultat d’un processus transparent impliquant leurs représentants mais aussi les autorités locales. Des comités mixtes, rassemblant les familles restées sur place pendant l’occupation et celles retournées après la crise, encouragent le travail conjoint et la réconciliation.
Incitation à la relance agricole et économique
Le projet cherche à améliorer la sécurité alimentaire et la résilience des populations locales affectées par le conflitarmé grâce au rétablissement de leurs moyens d’existence. Afin d’encourager la relance des activités agricoles, le CECI et son partenaire malien procèdent régulièrement à des distributions de semences et d’autres intrants de production. Ils organisent des sessions de formation afin d’améliorer les techniques de production et créer des conditions favorisant un meilleur rendement. Des aliments pour bétail sont également distribués de manière à assurer la survie du cheptel pendant la période de soudure. Depuis le début du projet, 1892 petits éleveurs (dont 641 femmes) ont reçu un appui de ce type. Par ailleurs, la remise en état des petites infrastructures de production (canaux d’irrigation, puits maraîchers et pastoraux, etc.) permettent de créer des emplois temporaires et faciliter la reprise et la réimplantation des activités.
En 2014 et 2015, le projet a également offert un appui à la restauration des activités économiques des femmes grâce à un programme de transfert monétaire inconditionnel. Plus de 950 femmes se sont engagées dans de nouvelles activités suite à ces distributions monétaires.
Le projet a permis une reprise effective de la production céréalière (de riz notamment) et maraîchère au niveau de 132 périmètres irrigués dans les villages et de 101 jardins maraîchers. Le rendement agricole et la production rizicole sont en nette progression. Au cours des trois premières campagnes agricoles, 24 965 tonnes de riz ont été récoltées par les bénéficiaires du projet, soit en moyenne 2,3 tonnes de riz chacun. La plus grande disponibilité des céréales et des légumes permet d’augmenter le nombre de repas consommé par jour, de contribuer à une réduction de la malnutrition chez les enfants et d’améliorer la sécurité alimentaire des ménages. La recapitalisation des fournisseurs locaux permet quant à elle la relance du marché local des intrants agricoles.
Les nombreuses activités menées lors de la campagne agricole 2018-2019 suivront les mêmes axes d’intervention :
Appui à la remise en état de 20 puits pastoraux et création de 25 comités de gestion des puits et distribution de 2 495 kits de purification de l’eau
Distribution de semences et d’outils agricoles à 5100 ménages agricoles (dont au moins 2500 femmes) pour la relance de la production céréalière et maraîchère
Distribution d’aliments de bétail à 1450 petits éleveurs (dont au moins 890 femmes) pendant la soudure pastorale de 2019 permettant de soutenir plus de 4000 animaux
Activités de formation, de sensibilisation et d’amélioration des capacités pour renforcer la résilience des ménages
23 083 (dont 11 430 femmes) chefs de famille ont reçu des semences et des outils, désormais engagés dans des activités de relance agricole
6 784 animaux soutenus durant les périodes de soudure ayant bénéficié de rations alimentaires
6 334 personnes ont reçu une formation agricole
20 % d'augmentation de la production céréalière en 2017