Aviculture et développement durable en faveur des jeunes

Expertise

  • Développement économique

Moyens d'actions

  • Coopération volontaire
  • Développement
Pays Pays

Sénégal, région de Thiès

Durée Durée

Décembre 2016 à août 2018

Bénéficiaires Bénéficiaires

100 jeunes entrepreneurs (dont la moitié sont des femmes)

Partenaires Partenaires

- Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR)
- Fédération des acteurs de la filière avicole (FAFA)

Budget Budget

203 850 $ CAD dont :
- PQDI:100 000 $ CAD
- AMC: 102 610 $ CAD

En Afrique de l’Ouest, l’aviculture est reconnue comme étant l’une des filières agroalimentaires les plus porteuses pour favoriser une croissance durable et engendrer une réduction de la pauvreté. Au Sénégal, elle constitue un secteur économique dynamique et en croissance.
En 2014 et 2015, dans la région de Thiès, un premier projet a permis à une centaine de jeunes, femmes et hommes, de se former, tant sur un plan pratique que théorique, à la production de poulets de chair.
Le projet actuel, également financé par le Programme québécois de développement international du Ministère des Relations internationales et de la Francophonie, s’inscrit dans la continuité de cette première phase et s’adresse principalement à la centaine de jeunes précédemment formés. Il vise le renforcement de leurs capacités afin de les aider à aller plus loin en termes de développement entrepreneurial, notamment en mettant en œuvre un dispositif d’appui/conseil et de mentorat. Il s’agit de soutenir les jeunes entrepreneurs, dont la moitié sont des femmes, dans le démarrage, la consolidation et la gestion de leur entreprise avicole. Le projet vise également à faciliter leur accès au financement en vue de créer plus de 50 entreprises et des emplois durables.

Consolidation des résultats atteints

Basé sur une approche originale de partenariat entre ONG, organisations paysannes, structures publiques et entreprise privée, ce projet vise à contribuer à l’insertion socioéconomique durable de jeunes dans la filière avicole.

Il vient consolider les résultats atteints lors de la première phase qui a pris fin en novembre 2015. Ce premier projet avait permis l’utilisation des infrastructures existantes d’un centre incubateur de développement de métiers avicoles de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture (ENSA) de Thiès.

La formation théorique et pratique, livrée par l’ENSA en collaboration avec Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR), avait permis de renforcer les capacités techniques et managériales d’une centaine de jeunes sénégalaises et sénégalais. Suite à cette formation, la moitié de ces jeunes a démarré sa propre ferme ou s’est associée pour consolider des entreprises, d’autres sont devenus prestataires de service (appui/conseil) ou employés dans des fermes avicoles.
La formation comprenait un stage pratique pendant lequel les jeunes, en gérant et dirigeant eux-mêmes des élevages de 50 à 100 poulets, ont été confrontés aux réalités de l’aviculture artisanale. Les recettes engendrées durant le stage (plus de 22 000 $ CAD, liées aux ventes de la volaille) ont été utilisées comme contrepartie locale dans la phase actuelle du projet afin de contribuer au financement d’équipements et de matériaux d'installation (achat d'aliments de volaille ou de poussins) soit pour de nouveaux entrepreneurs, soit pour ceux qui n’avaient pas démarré leur entreprise lors de la première phase.

Renforcement des capacités à l’entreprenariat

La première phase du projet a également permis de prendre conscience des défis auxquels font face les jeunes entrepreneurs, qu’il s’agisse du manque d’accès à du financement adapté à leurs besoins et à leur réalité, ou d’un besoin de renforcer leurs connaissances pratiques du métier avicole et leurs capacités de gestion d’entreprise. Le besoin d’un accompagnement de proximité dans la mise en œuvre des projets de fermes s’est donc imposé pour permettre aux jeunes entrepreneurs de passer l’étape décisive des premiers mois de production ou pour renforcer les entreprises déjà installées. Ce dispositif d’accompagnement et de mentorat, créé et mis en œuvre par les organisations sénégalaises partenaires du projet et appuyé par des conseillers volontaires du programme Uniterra, a été établi au Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux. Il a permis par exemple aux entrepreneures et entrepreneurs de recevoir des visites de conseillers techniques sur des sites de production
pouvant les orienter sur les bonnes pratiques d’élevage et les particularités qui varient selon les régions et les conditions climatiques. Ils ont également pu bénéficier de conseils en développement de plans d’affaires ou d’aide dans leur recherche de financement auprès debailleurs de fonds œuvrant au Sénégal.

Appui aux partenaires de la filière avicole

A travers le programme Uniterra, plusieurs volontaires ont été mobilisés et affectés à l’organisation partenaire pour appuyer la mise en œuvre et le suivi du projet. Ils jouent un important rôle dans l’installation du dispositif de conseil et dans son fonctionnement (appui aux activités et accompagnement des jeunes agro-entrepreneurs). Dans un objectif de durabilité, ils travaillent également à renforcer les capacités des structures partenaires (notamment en gestion organisationnelle, égalité entre les femmes et les hommes et environnement) de façon à appuyer le développement de l’ensemble du secteur avicole.
En réponse à l'épidémie de grippe aviaire, le Sénégal a introduit en 2005 des mesures interdisant l'importation de la volaille et des produits avicoles pour 15 ans, ce qui a permis à l’aviculture sénégalaise de se développer dans un marché relativement protégé. En 2020, le Sénégal devra être en mesure de faire face à la compétition internationale sur son propre marché. Aussi s'avère-t-il nécessaire de promouvoir une production locale de volaille en quantité et en qualité afin de répondre à une forte compétition qui viendra principalement du Brésil et des pays européens. Le projet actuel s’inscrit dans cet effort de production nationale en faveur d’un développement économique endogène.

Le projet en chiffres

Nombre d’entrepreneurs disposant d’un plan d’affaire pour leur entreprise:

60

Nombre d’entrepreneurs ayant reçu un appui financier :

53

Nombre d’entreprises créées ou renforcées :

60

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