Vers de terre et compost pour plus d’autonomie économique au Népal

Nouvelle | Publié: 15 mars 2024

Shanti Shahi, 37 ans, habite Kalagaun, dans le district de Salyan, au Népal. Tout au long de sa vie, elle a dû relever de nombreux défis pour parvenir à l’autonomie économique. N’ayant pas pu poursuivre ses études au-delà du secondaire en raison de contraintes financières et de normes sociétales minimisant l'importance de l'éducation des filles au Népal, Shanti s'est mariée peu de temps après avoir terminé sa scolarité. Une situation que rencontrent de nombreuses filles dans le pays. Malgré les efforts du couple et le cumul de plusieurs emplois, les deux décennies qui suivent sont marquées par l’instabilité financière.


Avec l’idée d’accéder à des services financiers et d’obtenir un prêt, Shanti rejoint en 2015 le Kharibot Manushi Women Group, mis en œuvre par Manushi, une ONG partenaire du CECI-Népal. Manushi soutient les personnes défavorisées et marginalisées par le biais de formations dans divers domaines, notamment l'artisanat et le développement de microentreprises. Si Shanti en est devenue membre pour raisons financières, elle a finalement découvert bien plus. Grâce aux formations proposées, aux services dédiés, ou encore aux conseils personnalisés proposés par Manushi, elle a rapidement pu développer son activité professionnelle et commencer à épargner de l'argent.


Quelques années plus tard, désireuse d'en savoir plus sur la production de compost pour ses cultures de tomates, elle accueille et suit une formation de deux jours sur le lombricompostage en 2022, organisée par Manushi et animée par le CECI-Népal. Cet atelier lui a ouvert les yeux sur le potentiel du lombricompostage en agriculture et l'a amenée à repenser l'ensemble de son activité. 


Grâce à l'atelier, Shanti a pu identifier les espèces de vers de terre les mieux adaptées à la production de compost dans sa ferme. Elle a rapidement réussi à faire croitre les 500 g de vers de terre reçus lors de l'atelier jusqu'à obtenir environ deux kilos, qui ont servi de base à leur reproduction et à leur vente, ainsi qu'au lombricompost qu'ils contribuent à produire.


En moins de cinq mois, Shanti a généré 14 000 NPR (150 CAD$) grâce aux ventes de lombricompost. Elle possède actuellement environ 25 kg de vers de terre, soit l’équivalent de 40 000 à 50 000 NPR (400 à 500 CAD$), auxquels sont récemment venus s’ajouter 40 kg, acheté pour augmenter la production de compost, que Shanti gère avec l’appui de son mari. 


Manushi, en partenariat avec le CECI-Népal, met en lumière l'importance d'investir dans l'autonomisation économique des femmes, estimant que cela mène à l'égalité des genres, à la réduction de la pauvreté et à une croissance économique inclusive. En gardant à l'esprit la réussite de Shanti, l'association continue d'offrir des services de coaching et de mentorat à ses membres.

 

Ce témoignage est issu des activités du Programme de coopération volontaire du CECI financé par le Gouvernement du Canada 
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