Mali, Afrique de l’Ouest
Avril 2014 à mars 2020
- 43 000 personnes : femmes, hommes et jeunes victimes d’exactions pendant la crise, citoyens et citoyennes, leaders sociaux et religieux, organisations de la société civile, acteurs et actrices de la justice, autorités diverses
20 891 021 CAD, financés par :
- Gouvernement du Canada, par l'entremise d'Affaires Mondiales Canada (AMC) : 19 541 821 CAD
- Consortium : 1 349 200 CAD
- CECI : 336 000 CAD
La société malienne a un profond désir que justice soit faite. La poursuite des auteurs de crimes commis pendant la crise permettra de contribuer à la lutte contre l’impunité, et au renforcement de l’État de droit et d’éviter que la population ne se fasse justice elle-même. Le projet favorise ainsi l’accès aux services de justice pour des personnes affectées par la crise, ainsi qu’une représentation de victimes de violations graves des droits humains ou de corruption dans une perspective de changement social et de création de la jurisprudence. Une telle lutte contre l’impunité atteindra de meilleurs résultats grâce au travail parallèle effectué avec des organisations de la société civile et des acteurs et actrices de la justice, outillés par le projet pour identifier les problèmes de corruption et contribuer efficacement à la lutte contre ces phénomènes.
Le projet travaille aussi à la réconciliation. Il appuie un processus inclusif de dialogue au sein et entre les communautés. Des leaders, y compris des représentant-e-s d’organisations de femmes, d’hommes, de jeunes et de victimes de violations de droits humains, discuteront franchement des causes du conflit, de ses conséquences, notamment pour les femmes victimes de violences, ainsi que de problèmes récurrents, pouvant dégénérer en conflits, pour lesquels ils chercheront des solutions. D’autre part, ces personnes proposeront et participeront à des mécanismes de justice transitionnelle qu’ils jugent appropriés pour le Mali. Cette mobilisation communautaire participera au mieux vivre ensemble et à l’exercice par les victimes de leurs droits à la vérité, à l’accès à la justice, à la réparation et la non-répétition. Les débats seront largement relayés par les médias dans un souci de transparence.
Cette participation citoyenne contribuera aussi à la prévention de conflits et de la corruption. Comme par ailleurs il a été observé qu’après une crise les violences basées sur le genre augmentent, le projet appuie une diversité d’actions de prévention, soutenues et conduites par les communautés avec un engagement consistant de la part des hommes, pour dire « non » à ces violences faites aux filles et aux femmes en très grande majorité. Au cours de la dernière année, plus de 12000 femmes, hommes, filles et garçons ont été sensibilisé-e-s en vue de briser le tabou et de réduire les violences envers les filles et les femmes.
Les trois dimensions de « justice – prévention – réconciliation » sont intimement liées et créent ensemble les conditions pour contribuer à la paix et au développement durable. La confiance entre concitoyens et concitoyennes, entre communautés et envers l’État et ses structures est au cœur de la dynamique qui anime ce projet.
196 091 personnes ont participé à des activités de sensibilisation sur les violences basées sur le genre
1 020 facilitatrices-teurs communautaires contre les violences basées sur le genre ont été formé-e-s
508 personnes ont participé aux activités de plaidoyer pour l’adoption d’une loi contre les violences basées sur le genre
3 755 victimes du conflit armé ont participé à une enquête nationale
83 victimes du conflit armé ont été représentées par des avocats
28 comités de paix (431 femmes et 1805 hommes), responsables des initiatives de réconciliation, ont été constitués